L'énergie magique, ou mana, se trouve un peu partout autour de nous, dans des quantités plus ou moins grandes. On vivrait avec lui, le respirant, le mangeant, mais il reste un "élément" intangible pour le commun des mortels (on peut y voir des analogies avec une quatrième dimension de notre monde, mais sur laquelle nous n'aurions aucune emprise (style le temps), ou même la Force de Star Wars). Le mage baigne alors dans cet élément et cela l'affecte plus ou moins.

La seule manière que nous ayons d'interagir avec le mana, et donc vulgairement de "faire de la magie", c'est de le transformer, de modeler cette énergie. L'adéquation de l'organisme avec le mana pur, et donc de ce fait la capacité à modifier le mana que la personne a à sa disposition varie d’un individu à l’autre : chacun a son propre potentiel, que l’on pourrait quantifier par "rien", "un peu", "beaucoup" et "trop". Pour les humains, on varie donc de "rien" à "trop". Pour les elfes, rien : point, à la ligne.

Cela ne veut pas dire que les mages restent bloqués au même potentiel toute leur vie : il évolue au fil de leurs entraînements, de leurs études, et va le plus souvent en augmentant (il reste extrêmement rare qu’un mage se retrouve à force d’inexpérience de ne plus pouvoir utiliser du tout le mana). Malheureusement pour ceux qui n’ont pas cette "étincelle magique" à la naissance, ils ne l’auront jamais : c’est triste, mais c’est ainsi. Ceci étant, les futurs mages possèdent dès leur enfance un minimum de potentiel, même s’il est trop faible pour être perçu en premier lieu.

La magie fuse en fonction de ce qu'imagine le lanceur du sort, que ce soit avec une description "verbale" (tout en restant dans sa tête) ou qu'il visualise la scène dans son esprit. Mais il lui faut tout de même catalyser tout ceci lorsqu'il veut utiliser la magie : la précision qu'offre le langage par rapport à l'esprit qui peut vagabonder est alors une alternative viable. D'où l'utilisation des runes qui, couplées à la volonté de faire une action et la prononciation du nom de la rune, rend l'enchantement possible. Il faut toutefois que le lanceur du sort veuille que l'action qu'il décrit se réalise (un sort provoquant la mort ou une blessure grave verra ses effets fortement diminués s'il n'est pas lancé avec la volonté de tuer ou détruire la cible).

Ceci étant pour les humains, il faut également considérer les nains et les elfes démonistes dans cette histoire :

Les nains sont un peuple plutôt hermétique à la magie (sur notre échelle de tout à l'heure, ils sont entre "rien" pour la majorité et "un peu" pour quelques élites), mais cette minorité pouvant interagir avec elle rend possible l'utilisation de runes. Dans un premier temps, les mages nains ont été utilisés dans l’effort de guerre pour créer des armes et des armures enchantées ; ensuite, par tradition, la magie a été conservée exclusivement pour la forge. Les enchantements réalisés étant du coup très coûteux en énergie et en temps, seules des armes "destinées à de grandes choses" sont forgées avec ce système. Ils peuvent également être aidés dans leur tâche par un démoniste elfique, bien que cela reste plutôt rare.

Pour les démonistes, la magie ne pouvant circuler dans leur corps "naturellement", ils sont obligés de forcer ce lien avec la couronne de Vàngö, enchantée par Loki en échange du respect de son culte auprès des elfes adeptes de magie.