-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Histoire de Lyzangard

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Fondatrice
LenwëLenwë

 :Peuple :
Indéfini
 :Âge du personnage :
18 ans
 :Equipement :
Clés du forum


* * *

Vêtements
:

Histoire de Lyzangard Vide
MessageSujet: Histoire de Lyzangard   Histoire de Lyzangard EmptySam 19 Juin 2010 - 20:18


Prelude

Zéro. Un grain emporté par la brise, un déclique, un premier cri. Il y a à tout un commencement, comme il y a à tout une fin, tragique ou non.
Les Elfes, ou Alfes, n’ont, de mémoire d’homme, rien d’exceptionnellement original en ce qui concerne la création de leur race et son arrivée sur les terres du Sud-Ouest d’Yggdrasil. L’an 0, l’aube d’un monde nouveau. Ils étaient alors bien peu. Sans aucun doute la plus limité des castes, en nombre du moins. N’ayant jamais cherché à se rapprocher des autres races, cette formation légère accepta sans aucun problème l’étroit domaine qui leur avait été proposé, coincé entre mer et forêt. C’est ainsi que, le regard hautain, ces êtres à la peau si claire disparurent dans la verdure et la fraicheur du bois d’Aranwë. Si claire, oui, car ils étaient tous plus blancs que neige, et c’était d’ailleurs là une partie de la définition de l’elfe. A l’époque, évidemment.


Chapitre I : La naissance d'Alfheim

Très vite, la présence d’un chef devint indispensable et le groupe se réunit autour d’un feu, comme il est habituel chez ces êtres, au centre d’une des larges clairières qu’offrait la forêt d’Aranwë. Longue fut la discution, mais utile et pleine de sens. Ce n’était en effet pas nécessairement un puisant, un courageux ou bien un juste qu’il fallait élire, mais bel et bien un logique, un stratège. Quelqu’un qui saurait où et comment faire, pourquoi et avec quoi. C’est ainsi que, malgré son jeune âge et sa visible fragilité, Celénia, à peine femme, se vit nommée reine. L’instabilité qui la caractérisait cachait effectivement un instinct créatif et redoutablement efficace. De plus, il semblait à l’elfe tout naturel de mettre aux commandes une femme pour faire sortir de terre ce qui deviendrait sa cité. Débutèrent alors les longues années de labeur, l’édification du rêve. Ainsi prit vie la forêt, ainsi se déploya Alfheim, plus belle et pure qu’une vierge.

104 ans s’étaient alors écoulés, et toujours Celénia tenait, d’une main de fer enveloppée de velours, les reines menant le peuple des elfes. La douce reine à l’esprit inventif n’avait cessé d’embellir et avait déjà sacrifié de nombreuses fois son abdomen aux jeunes êtres opalins, à la délicate apparence de biche mais aux rugissements de lion. La vie allait de bon train, la cité resplendissait avec ses hautes tours de granit laiteux, la nature acceptait, semblait-il, avec bonheur la présence de ces créatures. Seul point noir dans la vie idyllique des majestueux elfes : le ventre de la reine demeurait, de semaine en semaine, toujours aussi désespérément plat. Les larmes et les prières n’y changèrent rien, et c’est avec l’âme en morceaux que Celénia convoqua un matin l’ensemble de ses conseillés. Bien qu’encore très jeune, la jeune femme avait conscience des risques de sa place au sein de la hiérarchie, surtout maintenant que la cité était entièrement édifiée. Elle savait qu’aux yeux de certains, notamment les hommes, elle n’était plus à proprement parlé ‘utile’. Il lui fallait un appui. Quelqu’un sur qui elle pouvait compter pour prendre sa suite lorsqu’elle s’éteindrait, naturellement ou non. La réunion dura deux jours et deux nuits, entre rayons solaires et bougies de cire. A l’aube du troisième jour, Celénia se leva, les épaules sûres. Elle balaya du regard l’assemblée regroupée autour d’elle, soulagée. Peut être heureuse.

- Vàngö…

Un léger sourire, furtif, mit un point final à la discussion. On alla donc trouver le dit ‘Vàngö’, un jeune elfe au charisme étonnant, qui se prélassait au bord d’un minuscule étang. Bien qu’âgé d’une cinquantaine d’années seulement, il avait déjà le buste d’un homme et le port d’un seigneur. Il fut accompagné au palais, où il gravit l’imposant l’escalier de marbre menant aux portes de d’édifice. Arrivé au bout de son court périple, l’être candide leva les yeux et découvrit, sublimée de soleil, la souveraine d’Alfheim. De cette rencontre, de ce regard échangé, naquit une nouvelle ère pour la race des elfes. Une ère destructrice.


Chapitre 2 : La découverte

192. Nombre maudit, année haït. Il y eu tout d’abord ce matin glacial, où même le ciel pleurait la reine trouvée assassinée, dans son joli lit à baldaquins, semblant encore tout endormie. Ce ne fut pourtant ni l’annonce de cette mort ni la disparition des richesses de la défunte qui frappèrent le peuple au cœur, mais deux détails qui auraient pu passer inaperçus. Quand le sage Nëam pénétra dans la chambre royale, pensant réveiller sa protégée, il découvrit la belle figée et, fracassant la dureté du moment, un sourire sur son visage devenu trop pâle, étirant les douces lèvres bleutées. Elle était nue, totalement offerte. Aucune trace de lutte, aucun signe. Elle semblait perdue dans un monde irréel, telle une mignonne fillette plongée en plein bonheur. Si belle, si fragile, ainsi étendue sur ses draps de soie. Comme dans un rêve. Un rêve tâché d’une large entaille rougeâtre, déchirant sa poitrine. Et pourtant, ce sourire… Avait-elle seulement eu le temps de comprendre. Non, bien sur que non. Comment imaginer, un seul instant, la lueur de l’assassin au fond du regard de l’amant. Et finalement, tant mieux.

Le second détail qui attira le regard de l’homme de confiance de cette reine devenue cadavre fut une légère bosse. Comme un fin plateau surplombant les plaines. Nëam s’approcha et posa sa paume sur le ventre arrondi de l’autrefois magnifique Les dents accrochées aux lèvres tremblantes, retenant un cri. Le vieil elfe s’abandonna contre la porte crème, puis s’affala au sol, la tête lourde entre ses mains parsemées de fleurs de cimetière. Il ne retint plus ses larmes. Les larmes d’un presque père, qui découvre la mort et l’injustice.

Vàngö célébra comme il était coutume le décès de sa reine, supérieure et maitresse, en plaçant lui-même le corps figé dans une élégante barque de verre, qui attendait son macabre colis depuis l’aube. Les habitants d’Alfheim étaient massés derrière l’homme, tous vêtus de noir, la tête basse. Et sans dire, sans réagir, ils devaient observer l’ignoble, le traître, caresser sans émotion la joue blanchâtre de la regrettée défunte. L’héritier désigné quelques années plus tôt mit l’embarcation à flots et avança jusqu’à sentir l’eau sur ses côtes. Ainsi s’effaça Celénia, lumineuse mère d’Alfheim, promise aux crasseux enfers de Hel.

Quelques jours après cette sombre journée de deuil, la légère couronne symbole de souveraineté fut déposée avec douleur sur le crâne du nouveau roi. Ce n’était plus le jeune homme sommeillant au bord de l’eau, l’ingénue aux boucles brunes. Il était devenu vice. Non tyrannique ou démoniaque, juste mauvais. Comme le devient l’homme qui grandit au milieu d’or et de bijoux. Le souverain troqua les sages conseillés de Celénia contre de dynamiques elfes à peine plus âgés que lui, leur exposant clairement ses projets. Il voulait découvrir Lyzangard dans sa totalité, maintenant qu’Alfheim était construite et que la vie y était stable. Une troupe de vingt hommes fut immédiatement mise sur pied, comprenant Vàngö lui-même. Et c’est sous les regards lourds de reproches du peuple elfe que le groupe conquérant prit la route, un doux matin de Dielli.
Ils marchèrent quelques heures sous le soleil de plomb avant de s’arrêter dans une large clairière ensoleillée, au centre de laquelle coulait une fluide rivière aux reflets cristallins. Pendant que ses hommes sommeillaient tranquillement, Vàngö vint s’agenouiller au bord de l’eau et s’en recouvrit le visage, penché sur le courant. Ce ne fut que lorsqu’il releva la tête qu’il découvrit, se tenant parfaitement droit, un être planté devant lui, de l’autre côté de la rive. Il était grand, fort d’une importante musculature et tenait ferment le regard du jeune souverain. Ce dernier se mit lentement sur ses pieds, faisant face à l’inconnu. Comme lui il avait le port, la classe et l’élégance propres aux elfes, ainsi que de fines oreilles en pointe. Mais cette peau, noire telle l’encre, lisse tel le marbre, le repoussait, le dégoûtait. Un rictus déformant son visage, Vàngö se jeta sur l’homme, décidé à détruire cet être qu’il qualifiait alors de cauchemardesque. Une main puissante s’abattit sur son crâne, le faisant chuter d’un seul bloc dans la rivière. Il entendit un cri, sentit la terre trembler sous lui, perçu un hurlement. De rage ou de douleur, il ne sût le déterminer. Puis l’eau s’engouffra entre ses lèvres tendues, et il perdit tout contrôle. Noir. Comme ce corps, cette peau, cette crasse.

Lorsqu’il ouvrit de nouveau les yeux, Vàngö mit un certain temps à se convaincre qu’il était toujours bel et bien vivant. Par quel miracle… Portant une main sur sa tête douloureuse, l’homme jeta un regard autour de lui, incertain. Toujours cette même clairière, bordée de cette même rivière cristalline, devenue rougeâtre. Les cadavres de ses frères et fidèles étaient réunis, entassés, à quelques mètres de l’endroit où il se trouvait. Un râle brûla sa gorge, accompagnant l’abattement de son poing droit sur la terre sèche et rugueuse. Lentement, le couronné se leva et tourna les talons, avant de s’enfoncer dans l’obscure bois qui lui tendait les bras. Il ne marcha pas plus de deux heures avant de s’effondrer au sol, exténué, faible. L’échec, chose que jamais encore il n’avait connue, sonnait comme la mort dans l’esprit de Vàngö, et des larmes pleines de rage et de rancune commencèrent à orner ses joues laiteuses. Plusieurs fois il rugit, semblable à un animal, déversant sa haine et son dégoût sur Yggdrasil, puis levant un poing vengeur vers le ciel. Quand une main vint lui caresser le visage défait, il ne réagit pas. La face contre terre, les yeux clos, les lèvres tremblantes.

-La pâle et froide beauté des elfes… Je n’irais pas jusqu’à dire que l’on m’a mentit, mais il est vrai que ces dires sont difficiles à croire en voyant… ça. Et bien, jeune homme, on goûte le terrain ? A moins que ce soit le monde que tu tentes d’attraper ainsi entre tes dents ! Nous sommes tous fous, au fond, n’est-ce pas ?

Vàngö sursauta tout ce qu’il en était capable et leva ses iris bleutés vers le corps qui le surplombait. Il n’avait pas ouvert la bouche. Un jeune adolescent au visage d’insouciant androgyne le fixait, un sourire sarcastique gravé entre ses deux joues blanchâtres. Sa courte chevelure était constituée de flammes en constant mouvement, qui donnaient un aspect plus mystérieux encore à ce personnage surgit de nul part. L'elfe au tient livide entreprit de se remettre sur pieds, en s'appuyant contre le tronc d'un arbre à l'écorce rugueuse. Ses mains tremblaient, malgré sa volonté de ne faire paraître la terreur qui le dévorait alors. D'une voix mal assurée, il tenta de reprendre un peu d'assurance.

-Qui êtres vous! Je ne vous connais pas moi, et vous ne me dites... rien qui vaille. Quel être votre but et pourquoi être ici pour me parler de vos déceptions? Je m'en contrefous! Je n'ai rien pour vous!

Un rire léger et ironique résonna dans l'esprit embrumé de Vàngö, qui se plaqua les deux mains contre ses oreilles, un rictus gravé sur le visage.

-Calme, très cher, calme. Je ne suis ici que pour toi, Vàngö, car tu m'as appelé, prié même! N'as-tu pas hurlé vengeance et destruction? Et bien, je suis là.

Le jeune souverain avala difficilement sa salive, les yeux grands ouverts. Il n'avait pas bougé une seule fois les lèvres, sa bouche était restée muette. Et pourtant, il l'entendait. Quel étrange personnage...Les mots prononcés se répercutèrent alors dans sa tête. Vengeance. Destruction... Vengeance. Son regard se fit soudainement plus dur, ses poings se serrèrent. Les yeux bleus croisèrent les yeux malins, et rien n'était plus à redire. Loki, une fois de plus, avait gagné. Il offrit au jeune homme ce qui faisait alors défaut au peuple elfique , l'une de ses plus grandes honte s, une étincelle de magie. Grâce à ce don, Vàngö pourrait à présent apprendre pouvoirs et autre effets magique, au même titre que les autres races peuplant Yggdrasil. Le sourire retrouvé, l'elfe leva la tête vers Loki et le défia du regard;

-Que veux-tu en échange, démon? Je sais bien que les lâches de ton espèce ne font pas de cadeaux sans retour. Dis et je donnerais.

Le dit Loki étouffa un rire, puis dévisagea Vàngö, l'œil narquois.

-C'est bien simple, jeune inconscient. Dans cette couronne que tu portes si bien, je vais placer l'étincelle qui offre magie et possibilité de développer des pouvoirs, mais avec une malédiction l'accompagnera. Quiconque portera cette couronne recevra l'étincelle, mais sera maudit et ne pourra rejoindre le Walhalla lors de sa mort. Il sera donc promis aux enfers de la maléfique Hel, aussi bon et sage soit-il. De plus... tout elfe qui deviendra magicien par ce procédé me devra tout. Oui, qu'il me voue un culte!

Un rire aux allures de grondements fit trembler le sol , et l'instant d'après, Vàngö était de nouveau seul. Sentant l'énergie reprendre possession de son corps, il se mit à courir vers Alfheim, emplit d'une détermination nouvelle, les idées déjà tournées vers sa vengeance à venir. Lorsque le roi solitaire pénétra dans sa cité immaculée, les citoyens ne vinrent pas l'accueillir, ce goût amer toujours en bouche, mais s'inquiétèrent de le voir rentrer ainsi, sans ses coéquipiers. Il ne décrocha pas un mot et se hâta à son palais, où il réunit son conseil. Chaque conseillé posa à son tour la couronne maudite sur sa tête, s'imprégnant du pouvoir. A partir de ce jour, un nouveau groupe fut créé: les démonistes. Ce n'était ni un rang, ni une obligation. Les membres du conseil se mirent au travail, accompagnés de Vàngö, engloutissant des livres et manuscrits, dénichant les êtres les plus sages sur le territoire. Deux années passèrent ainsi, pendant lesquelles le roi haït délaissa son peuple, au profit de ses recherches.


Chapitre 3 : Lome-Lith

Quand les noirs habitants de Lome-Lith, une modeste cité installée là depuis bien plus longtemps qu'Alfheim, aperçurent un nuage d'hommes s'approcher de leur refuge, les questions s'entrechoquèrent. Qui étaient ces hommes, pourquoi avaient-ils la peau si claire et l'air si cupides... A peine eurent-ils le temps de chercher quelque ébauche de réponse, que déjà ils fondaient sur eux. Ce n'était pas des épées ni des lances pas plus que des flèches qui leur transperçaient le corps, mais d'étranges formes impalpables. Magie.
Ainsi fut décimée le peuple des Munt-Elfen, aussi nommé Elfes Noirs. Certains réussirent à échapper aux conseillés vengeurs et au seigneur Vàngö, dont le regard était de loin le plus sanglant. Leur sombre besogne effectuée, ils s'en retournèrent vers Alfheim, cité de lumière à jamais éclaboussée du sang de ses voisins. Seulement, au cours du chemin du retour, le souverain haït arrêta ses hommes et déclara d'une voix grave qu'il laissait vide son trône. Il s'annonça mort, demandant à ses conseillés et amis de le faire passer pour tel auprès du peuple qui fut le sien. Suite à ces paroles, il se recula et disparu dans la forêt, que jamais de sa longue vie il ne quitta.

Vàngö, devenu donc indépendant et déclaré mort, se réfugiât au centre de Lyzangard, à l'endroit précis où, quelques années plus tôt avait eu lieu cette étrange rencontre avec le génie du mal, Loki. Décidé à honorer sa promesse, il édifia un modeste temple dédié au démon, dans lequel il s'installa. Par il ne sut jamais quel mystère, un groupe d'elfe noir vint un jour le voir. Pour le tuer, non. L'insulter, non plus. Pour recevoir l'étincelle de magie, annoncèrent-ils. L'homme devenu vieillard ouvrit des yeux ronds. Jamais il n'avait parlé de cela, jamais d'ailleurs il n'avait eu un seul mot pour un elfe à cette peau si sombre. Se rappelant les dires de Loki, il se rendit compte que tout elfe était en droit de prétendre à l'étincelle. Il posa alors la couronne sur toutes les têtes, distribuant magie et malédiction à tour de bras.
Et ainsi de suite. Les démonistes se firent alors de plus en plus nombreux sur le pays.
Le jour de sa mort, Vàngö abandonna sa couronne maudite à un jeune elfe à la peau claire, qui passait dans le bois par pur hasard. L'être juvénile est aujourd'hui encore assis dans ce temple humide et crasseux, où il attend les elfes avides de pouvoirs.
Revenir en haut Aller en bas
https://final-harmony.forumsrpg.com
 

Histoire de Lyzangard

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Final Harmony :: PRELUDE :: Le Vieux Grimoire :: III. Histoire-